« L’ouvrage est fantastique. Les explorateurs qui m’emmènent à leur suite chez les ours blancs du pôle […] me donnent moins que celui-ci la sensation d’aborder un univers imprévisible, interdit aux visiteurs humains, et peuplé de menaces féroces ; les Marsiens de Wells m’ont causé moins d’horreur. »
Edmond Haraucourt, 1937
Bien que différents textes de Marcel Roland aient été réédités ces dernières années, son oeuvre n’est connue que parcellairement : notre auteur est essentiellement réputé pour ses séries
de romans des Temps futurs et de Vues sur le monde animal. Successeur incontestable du naturaliste J.-H. Fabre, le romancier scientifique a publié de nombreux articles sur les sciences — astronomie, zoosémiotique, entomologie ; alerté le public sur les détournements d’inventions destinées à améliorer son quotidien ; et mis en garde contre la prolifération des microbes. Le fruit de ses recherches et lectures (Edgar Allan Poe, Maurice Renard, J.-H. Rosny) se retrouve au coeur de ses nombreux contes. Selon Georges Normandy, « jusqu’à présent nous ne pouvions opposer au Wells d’Angleterre que le Jules Verne de France. Nous pourrons désormais […] citer aussi Marcel Roland. »