Nina Allan
TheHardLab
Auteur
Née à Londres en 1966, Nina Allan a grandi dans les Midlands et le Sussex. D’abord étudiante à Reading puis à Exeter, elle a obtenu son diplôme en Langue et littérature russes à Oxford (Corpus Christi College) avec une thèse intitulée Madness, Death and Disease in the Fiction of Vladimir Nabokov (Edgbaston : University of Birmingham, 1994). Elle a travaillé ensuite comme acheteuse pour une chaîne de magasins de disques basée à Exeter, puis comme libraire à Londres. Elle a commencé à écrire au début des années 2000.
Récemment, elle a assuré la chronique « Time Pieces » dans la revue britannique Interzone, mais elle critique toujours aussi avidement l’actualité de la SF et de la fiction spéculative – et parfois l’actualité tout court – dans son blog The Spider’s Room.
Elle reconnaît l’influence d’écrivains comme Vladimir Nabokov, Iris Murdoch, Joyce Carol Oates, Paul Auster, JG Ballard, Roberto Bolano, M. John Harrison et Christopher Priest. Elle est l’un des auteurs représentatifs de l’Equipoise, néologisme anglais désignant « le mélange actif et conscient dans un récit unique de deux ou plusieurs genres, d’ordinaire à l’intérieur d’un seul événement narratif plutôt que séquentiellement, afin de fournir une perspective à facettes multiples sur l’action, les personnages, les motifs et le décor. » (John Clute, sf-encyclopedia.com).
Découverte chez nous avec « Microcosme » (Galaxies SF n°20, septembre 2012), cette Anglaise a désormais derrière elle une longue trajectoire de nouvelliste – plus de 60 titres dans les domaines de la SF, de la fiction spéculative, de l’horreur et de la dark fantasy. Lauréate du Grand Prix de l’Imaginaire 2014 pour son recueil Complications sorti chez Tristram en 2013, elle a publié en 2015 la novella Spin et le « roman fracturé » Stardust: légendes de Ruby Castle, toujours chez Tristram, puis la nouvelle « À l’assaut du ciel » (Angle Mort n°10) qui se déroule dans le même univers qu’« Angélus » (Le Novelliste n°5, février 2021). Galaxies SF a publié encore deux nouvelles, « Le Vicaire aux sept pignons » (n°44, novembre 2016), qui nous transporte dans le Staffordshire de son enfance et « La langue commune, le présent de l’indicatif, le connu » (n°53, mai 2018), qui est une suite de « Microcosme ». En 2017, Tristram publie La Course, roman à la structure parfois déconcertante, puis, en 2019, La Fracture. Déjà distingué en 2018 par le British Science Fiction Association Award, cet ouvrage sera sélectionné pour les prix Femina étranger et Médicis étranger. Nina avait par ailleurs reçu en 2015 le Novella Award britannique pour The Harlequin, court récit relevant de la littérature générale. Son roman suivant Le Créateur de poupées est en cours de traduction chez Tristram, et le prochain, The Good Neighbours, devrait sortir à Londres chez riverrun au printemps 2021.
Déçus par l’Angleterre, Nina Allan et Christopher Priest habitent depuis quelques années sur l’île de Bute, en Écosse, après avoir vécu à Hastings dans le Sussex et à Burrington dans le Devon.
- Angélus
Le Novelliste #05 – pp. 10 à 24