Lucy Sussex
Autrice, chercheuse, biographe
(Notice traduite par Jean-Daniel Brèque, Illustration : Ian Gunn)
Lucy Sussex, autrice néo-zélandaise de naissance, réside en Australie. Marian, sa mère, était artiste et Ronald, son père, professeur de français formé à la Sorbonne. C’est en France, à Aix-en-Provence, qu’elle a fréquenté sa première école. Son œuvre, souvent primée, est des plus variée et va des articles critiques et universitaires à l’horreur en passant par le document criminel. Elle s’adresse à un public d’enfants comme aux adolescents et aux adultes et a été traduite en japonais et dans les langues slaves.
Lucy était encore adolescente lorsqu’elle a commencé à écrire de la science-fiction, ce qui l’a amenée à participer à un atelier d’écriture dirigé par Terry Carr et George Turner. Plus tard, elle a enseigné dans les ateliers Clarion South et Clarion West. Bien qu’ayant toujours gardé le contact avec les auteurs et la communauté de la fiction spéculative, elle a également écrit dans plusieurs autres genres. Outre des œuvres pour la jeunesse, sa bibliographie comprend le roman The scarlet rider (ST. MARTIN’S, 1996 ; rééd. : TICONDEROGA, 2015). Elle a publié cinq recueils de nouvelles : My lady Tongue, A tour guide in Utopia, Absolute incertainty, Matilda told such dreadfuls lies (une sélection de ses meilleurs récits) et Thief of lives. Matilda a été mise en exergue par PUBLISHERS WEEKLY. Elle a également composé des anthologies pour la jeunesse, ainsi que She’s fantastical (en coll. Avec Judith Raphael Buckrich), qui a été sélectionnée au World Fantasy Award.
Universitaire (La Trobe University), chercheuse, éditrice et chroniqueuse pour des quotidiens (THE AGE et THE SYDNEY MORNING HERALD), elle compte parmi ses principaux travaux d’archéologie littéraire Women writers and detectives in nineteenth-century crime fiction : The mothers of the mystery genre (PALGRAVE, 2010). Sa découverte la plus importante est celle de Mary Fortune, flâneuse et autrice de fictions criminelles, à la tête d’une œuvre prolifique sous les pseudonymes de Waif Wander et de W.W. En 2018, elle a bénéficié d’une bourse de recherche de la Bibliothèque nationale de l’État de Victoria pour travailler à une biographie de Mary Fortune sous la supervision de Megan Brown.
Elle a également édité les œuvres de Mary Fortune et une anthologie de récits de voyage victoriens, Saltwater in the ink (AUSTRALIAN SCHOLARLY PRESS). Son livre le plus récent est consacré à Fergus Hume et son roman Le mystère du hansom cab (1886), best-seller de la littérature policière du dix-neuvième siècle. Il est sorti en 2015 chez TEXT PUBLISHING sous le titre Blockbuster! et a été couronné par un prix. Parmi ses autres découvertes figure Force and fraud (1865) d’Ellen Davitt, le premier roman policier australien, disponible en édition numérique chez CLAN DESTINE PRESS. Elle continue de s’intéresser aux femmes écrivaines, à la littérature victorienne, aux littératures australienne et néo-zélandaise, et aux littératures de genre. Durant son temps libre, elle a écrit un roman inspiré par une affaire criminelle du dix-septième siècle où s’est illustrée la première femme détective connue, une Anglaise qui a résolu le meurtre de son mari et poursuivi son meurtrier en justice. Elle s’affaire aussi à déconstruire le roman policier victorien The Notting Hill mystery pour en faire une histoire de métamorphes et de physique quantique.
- La Sentinelle
Le Novelliste #04 – pp. 84 à 129
- Crimes fictifs et véritables, la vie et l’oeuvre de Mary Fortune (article)
Le Novelliste #04 – pp. 143 à 151