Jacques Barbéri

Auteur
C’est Elisabeth Gille, alors directrice de la collection PRÉSENCE DU FUTUR chez DENOËL, qui le découvre et le publie avec un premier recueil, Kosmokrim (1985) qui donne le ton d’une œuvre hors norme dans la SF d’alors. Jacques Chambon, qui prendra ensuite les rênes de cette même collection – où Barbéri publiera successivement Une soirée à la plage (1988), Guerre de rien (1990), La mémoire du crime (1992) – qualifiait assez justement ses textes de « hard science fantasmée ». En 1987, il fait partie du groupe Limite auquel on doit deux recueils collectifs, Malgré le monde (DENOËL, 1987) et Aux limites du son (LA VOLTE, 2006). Dans les années 90, il crée avec Yves Ramonet l’auteur bicéphale Oscar Valetti, qui publie trois livres aux éditions FLEUVE NOIR. Il a publié depuis chez FLAMMARION, INCULTE et surtout LA VOLTE, ainsi que plus de quatre-vingts nouvelles dans diverses revues et anthologies. En digne fils de Kafka pour le fantastique et de Dick pour la SF, Barbéri nous propose dans ses nouvelles un concentré de folie et de paranoïa. Barbéri novelliste, c’est aussi une écriture ciselée, précise, qui permet à l’angoisse de s’installer dès les premières phrases. Chez lui, tout est noir, toujours, mais cette noirceur n’est pas exempte d’un humour qui se manifeste notamment dans des dialogues déjantés, tenus par des personnages « cramés jusqu’à la corde », pour reprendre une expression chère à l’auteur. Tous ses scénarios se situent dans des univers décalés et multiformes, en perpétuelle mutation. Il faut chercher ses influences sous l’angle de son intérêt pour la science, mais aussi pour les univers de Borges, de Lynch et de Cronenberg. Né en 1954, Jacques Barbéri vit aujourd’hui à Marseille, où il partage son temps entre la traduction, la musique (avec le goupe Palo Alto), l’écriture de scénarios, de nouvelles et de romans (le prochain, L’enfer des masques, paraîtra en octobre 2018 à LA VOLTE). http://www.lewub.com/barberi
- L’amour est un vers solitaire
Le Novelliste #02 – pp. 147 à 154