Émile Masson

Auteur
(1869-1923)
Naissance à Brest d’Émile Masson le 28 juillet 1869. Bachelier (Lettres) à Brest en 1895, il obtient une licence d’anglais puis de philosophie à la Sorbonne et rencontre de nombreux anarchistes pendant son séjour à Paris, avant de devenir répétiteur dans les lycées de Bretagne. Lettre d’un répétiteur en congé (1899). Il participe à l’enseignement dans les universités populaires de 1899 à 1905 et apprend la langue bretonne. Il épouse à Dunkerque une jeune Anglaise, Marie Gilpin dite Elsie en 1902, admiratrice de Thomas Carlyle comme lui-même, et se lie à Saumur avec Louis et Gabrielle Boüet, militants de « l’École émancipée ». Il entame avec sa femme et ses deux fils une expérience familiale visant à mettre en pratique cette théorie. Nommé professeur d’anglais en octobre 1904 jusqu’en 1921 (date à laquelle il tombe malade) au lycée de Pontivy dans le Morbihan. À noter que son emploi de pseudonymes, Brenn, Erwan Gwesnou et Ion Prigent, relève de l’obligation de sa profession, ses écrits politiques pouvaient être ignorés par l’administration scolaire. Yves Madec, professeur de collège (1905).
À partir de 1905, il traduit Thomas Carlyle et séjourne fréquemment en Grande-Bretagne. Carlyle, Pages choisies (trad. 1905) • Lettres de Thomas Carlyle à sa mère (trad. 1907) • Les Rebelles (nouvelles, 1908). Naissance de son premier fils, Yves, en octobre 1908. Lettres d’amour de Thomas Carlyle et de Jane Welsh (trad. en collab. avec Elsie Masson, 1910). Vice-président de la section littéraire et de l’Union régionaliste bretonne et collabore au BREIZ EN DISHUAL, le journal du Parti nationaliste breton en 1911.
Il initie la traduction en léonard et vannetais du texte d’Élisée Reclus À mon frère le paysan en 1912. Les Nations héroïques (1912) • Antée ou les Bretons et le socialisme (1912). Il fonde la revue BRUG (Bruyère), revue anarchiste en langue bretonne en 1913. Carlyle intime, Jane Welsh – Réminiscences (étude et trad. 1913). Naissance de son deuxième fils, Michel, le 12 août 1914, qui sera maire socialiste de Pontivy de 1971 à 1983. Pendant la Première Guerre mondiale, son militantisme pacifiste le rapproche de Romain Rolland avec qui il correspond. Les Hommes illustres et leurs paroles inouïes (1919) • L’Utopie des îles bienheureuses dans le Pacifique (1921) [ À paraître, Le Novelliste/Flatland – 2019 ].
Mort à Paris le 9 février 1923 suite à une longue dépression.
- Le Chevalier aux hermines
Quand l’amour déraille – pages 153 à 175